Et si on se faisait (moins) enfler en CEE?

Par défaut

JKR après lecture de l’Article « Droit au repos en CEE« , posait la question suivante:

Citation:
« Durant ces journées de repos compensateur ajoutés au contrat après la fin de séjour :
L’employeur n’est pas tenu de vous payer ces jours de repos. »

Est-ce que ça veut dire que même si je n’ai eu droit à aucun jour de repos, ni à des nuit de plus de 5-6h (pour les plus longues!), bah mon employeur s’en fiche royalement puisqu’il n’est pas tenu de me les payer? Est-ce qu’il y a des recours? Parce que j’ai bien signé une feuille avant de partir en séjour, attestant que jours a et b (à suivre) étaient mes jours de repos, sauf que bien sur en séjour (adapté) il est impossible d’être en repos sauf si on nous envoi un remplaçant (ce qui n’est pas le cas). »

Je trouvais que la réponse valait bien un petit article:

D’avis personnel, je pense que nous (contractuels en CEE) nous sommes bien fait enfler par ces jours de repos compensateurs de fin de contrat, car effectivement, puisque les employeurs ne sont pas tenus de payer ces jours de repos, finalement l’employé ni gagne rien. Au contraire, il doit être tenu de ne pas contracter un autre contrat durant ces jours de « repos »… je pense aux anims, durant l’été, qui veulent repartir sur d’autres colos après un premier contrat… en « théorie », il doivent attendre la fin de leur premier contrat, avant de contracter un autre…
Dans la pratique, je me demande quels avantages en retirent les animateurs… Ou alors faut qu’on m’explique.

Là où le bas blesse dans ton retour d’expérience, c’est le non-respect du droit du travail par ton employeur: l’absence d’un jour (24h consécutives minimale) pour 6 jours max de travail consécutif. Ainsi que le non respect du repos quotidien minimal.
(ps: le papier que tu as signé en début de séjour, je pense que c’est un « CONTRAT », si ce n’est pas « de travail », c’est une annexe à celui-ci, précisant les jours de repos)

Il faut distinguer l’employeur (ie l’organisme) et le directeur du séjour (qui en fait à la responsabilité de mise en place des horaires de travail). Je pense que les employeurs s’en tape royalement et font ça en toute connaissance de cause (parce qu’ils y gagnent… à court terme) alors que les directeurs eux sont juste ignorants… soit de la loi, soit des possibilités d’organisation du temps de travail.
L’organisateur s’en tape car: il ne suit pas les directeurs en vérifiant les horaires de travail, la répartition des repos quotidiens, compensateurs et hebdomadaires… ils laissent les directeurs faire ça dans leur coin. Il s’en tape aussi en définissant l’effectif de travailleur: au minimum… et donc de fait l’équipe se retrouve un peu coincée, voire culpabilisée face un l’effectif qui ne permet pas toujours de respecter la législation.. du coup le directeur et les animateurs, non seulement ignorant les impératifs légaux (je devrais en fait systématiquement employer « leurs droits », plutôt que « la loi »), mais coincé par l’effectif imposé se persuadent du « c’est impossible, on ne peut pas faire autrement ».

Je pense que cette situation se retrouve dans un nombre important de séjours. Dans l’idéal, il faudrait:

Des organisateurs
* Donnant les moyens humains et fonctionnels à leurs directeurs
* Suivant et régulant l’organisation du temps de travail mis en place par les directeurs
* Soucieux du respect des droits des animateurs.

Des directeurs
* au courant de la législation, convaincu que c’est une avancée du droit et pas une contrainte
* soucieux de l’application de ces droits
* exigeant vis à vis des organisateurs
* refusant des fonctionnements merdiques

Des animateurs
* au courant de leurs droits
* exigeant du directeur le détail de l’organisation du travail et des repos avant signature de leur contrat
* insistants sur le terrain pour le respect de leur droit
* signalant par écrit d’abord à leur directeur, puis à l’organisateur, puis enfin aux services de la Jeunesse et Sport et de l’Inspection du travail, pendant le séjour du non respect de leur droit, quand tout le monde fait la sourde oreille.<
Bref des animateurs informés, concernés et s’il le faut « grincheux », voire aux Prud’hommes.

Or, compte tenu du fait
* que la durée de « vie » dans l’animation est très courte,
* de la jeunesse (en âge comme en expérience) des directeurs et animateurs
* du nombre énorme d’anim ou de directeur, interchangeables à souhait
* de l’obédience et obéissance des animateurs aux propos et fonctionnement des directeurs
* du fait que les anims signent des contrats sans avoir lu ni le projet pédagogique, ni de fonctionnement, ni demandé explicitation de l’organisation du temps de travail
* de la culpabilisation au sein des équipes, voire de la diabolisation des « grincheux »

Et bien au final, les anims (mais les dirlos aussi) se font presser comme des citrons, leurs droits n’est pas respecté, les dirlos acceptent ou mettent en place des fonctionnements qui relèvent plus du droit coutumier, que légal… et qu’au final, non seulement personne ne se plaint mais en plus, tout le monde trouve la chose normale, tel un horizon indépassable.

Enfin gardons une chose en tête:
Le CEE est un contrat d’engagement éducatif. Il ne peut exister (en ce qui nous concerne, nous animateurs) que sur des colos… Attention pour ceux qui bossent sur des classes de découverte ou en péri-scolaire, vous ne pouvez pas être employés en CEE, mais en CDD, les employeurs le savent très bien.
Le CEE idéalement permet aux associations d’employer du monde pour leurs actions éducatives durant les vacances scolaires: les « charges » de l’employeur sont très réduites sur un CEE par rapport à un CDD. Dans ce contexte, « Vive le CEE!! » pour souhaiter une longue vie aux Associations.
Hors combien d’entre nous travaillent pour des Associations durant les vacances. Quels sont les organismes principaux de « séjours de vacances », combien sont des ENTREPRISES? Quel pourcentage d’animateurs en CEE sont employés par ces entreprises?

(rappel: une association peut faire des bénéfices, mais ceux-ci ne peuvent être dédiés qu’à la pérennité et au fonctionnement de l’association, en aucun cas ces bénéfices ne peuvent être redistribués entre les membres de l’association… une entreprise, c’est totalement l’inverse: le but est DE FAIRE DES PROFITS et de les redistribuer à leur associés… il faut arrêter de faire croire que ces entreprises, sont philanthropes, font de l’éducatif, que les bénéfices sont uniquement là pour refaire des séjours l’année suivante, ou pour créer de l’emploi, ou pour augmenter ensuite les salaires des animateurs, et surtout que sans ces entreprises, il n’y aurait pas de séjours pour enfant… tout ça c’est du bourrage idéologique)

Un exemple parmi d’autres:
L’entreprise cotise 2h30 (légalement c’est 2,2 smic horaire par jour minimum, mais on va dire 2h30 pour l’exemple) de travail par jour pour un animateur en CEE… c’est à dire qu’elle déclare 2h30 par jour de travail… hors les cotisations sociales des employeurs, ou les salaires indirectes sont directement calculés sur ces 2h30. Le jour où l’animateur va à la CAF ou n’importe où ailleurs, parce qu’il a besoin de faire valoir ces droits, il découvre avec surprise qu’il a des droits ridicules, pour l’administration, vous avez travaillé 2H30 par jour… rien de plus.
Non seulement l’entreprise ne cotise pas grand chose, mais l’anim se fait enfler dans ses droits et salaires indirectes.

Prenons un exemple:

Un très gros organisateur de séjours, qui s’est diversifié en faisant des classes de découverte, voire aussi du périscolaire (par délégation de service public… si si ça existe) et qui fait marcher son business avec un nombre énorme de salariés « précaires » (c’est la dénomination, compte tenu de la durée des contrats, des horaires, et du salaire). Ces masses salariales sont majoritairement employée en CEE, voire peut-être la totalité, si sur les classes de découverte et le péri-sco, cette entreprise (ou association, dans ce contexte, c’est pareil, que ça soit Asso ou entreprise) emploi également les anims en CEE alors que c’est INTERDIT.

Compte tenu:
* Des coups de ces séjours facturés aux familles ou aux collectivités
* Des types de contrats des salariés

Je ne vous raconte pas la marge des bénéfices !

Comparé à une entreprise « normale », c’est du pain béni, d’avoir cette masse salariale employée en CEE. Tous les matins en ouvrant ses volets, le PDG de cette entreprise, je lui souhaite d’avoir le sourire aux lèvres, et de se moquer de ces collègues PDG, le soir à la réception petit-fours, qui eux ont des « salariés normaux »… On pourrait entendre:

« Moi chers confrères, j’ai une masse salariale de 2 000 employés, travaillant légalement 16h par jour, mais parfois bénévolement plus de nuit. Je les paye en moyenne 30€ par jour, mais je pourrais être à 23€/jour (moins de 1,5€/heure), sachant que je ne déclare que 2h30 de travail par jour… bien sûr ils n’ont pas de droits à la précarité, ma masse de travailleur est telle que je change à souhait… je n’ai aucune opposition syndicale existante, compte tenu de leur âge, ils n’ont que faire de leur situation de travail et sont totalement ignorant de leur droit. Mais peut être que le meilleur dans cette histoire, ce n’est pas ce que je vous dis là, mais c’est qu’ils sont convaincu qu’ils font une oeuvre sociale, telle un « engagement éducatif », ou une « éducation populaire »… que sais-je… Cette croyance idéologique leur fait oublier qu’en réalité, il me permette de vendre du loisir, qui n’ont pour la plupart rien « d’éducatif » et mes tarifs, mes clients visés, mais surtout l’idéologie du produit que je vends n’a strictement rien de « populaire », encore que je leur concède que je maquille mon « produit » sous le far de « l’éducation »… hahaha… quand je pense que nous étions dans la même école de commerce ! »

Ce pourquoi, il ne faut pas trop espérer que la situation que nous décrivons puissent être idéalement changée « par le haut » (ie venant des organismes).

Les recours?

Donc ça c’est « après », après avoir travaillé, sans avoir lu le projet pédagogique, ni de fonctionnement, ni exigé les détails des plannings de travail avant de signer le contrat, sans avoir mis de choses par écrit, ni « fait le grincheux » durant le séjour… c’est à dire une fois rentré chez soi…
Le recours, c’est le Prud’hommes… Pour ça il faut: avoir des preuves qu’on s’est fait enfler (le planning des repos, des horaires de travail etc…), c’est pas mal d’avoir du conseil… mais ça c’est plutôt auprès des syndicats des animateurs…

A ce sujet, compte tenu de l’age et de l’inexpérience voire de l’inculture (vis à vis du droit) des animateurs, de leur durée de vie dans ce « métier », du fait qu’on leur fait croire qu’ils font de l’éducation populaire ou de l’engagement éducatif (alors qu’en fait ils sont employés par des entreprises privées hein), je crains que les syndicats d’animateurs soient très faibles… en tout cas, je ne connais personnellement PERSONNE dans d’animation qui soit en contact ou faisant partit d’un syndicat de l’animation.
Les animateurs « grincheux », généralement on les diabolise au sein d’une équipe, voire on s’en sépare très vite, ou bien on les black-liste. Idem pour les directeurs un peu trop tatillons, pointilleux, ou pas assez « obéissant », les organisateurs s’en séparent rapidement, par des méthodes plus ou moins orthodoxes et/ou traumatisantes…

Les recours sont possibles, mais pas forcément simple. Il vaut mieux s’y mettre à titre collectif qu’individuel.
En tout cas bon courage et je serais intéressé de connaître la suite de l’histoire si tu entames des « recours »

Pour informations, j’ai trouvé une petite plaquette édifiante sur le lien suivant: « Guide spéciale Jobs d’été« , recommandé pour tous !

Le CEE est-il vraiment ce qu’on croit?

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Et si chacun d’entre nous avait une vision fausse de nos CEE?

Voici pour se faire une autre idée de la chose, un petit extrait d’une brochure intitulée: « Guide des droits des salariés – Spécial Jobs d’été », à retrouver en intégralité ici

 

« Saisonniers de l’Animation

Salarié ou Bénévolat?

Le CEE est normalement destiné aux personnes qui souhaitent intervenir de façon bénévole auprès d’enfants, de jeunes ou de personnes handicapées dans des accueils collectifs fonctionnant sur les périodes de vacances ou de loisirs. Il est toutefois fréquemment utilisé par des employeurs associatifs pour recruter de la main-d’œuvre à bas coût, les personnes en CEE étant qualifiées d' »occasionnelles »

Mais attention: cette ambiguïté peut se retourner contre l’employeur, on peut essayer de se battre pour qu’un CEE utilisé abusivement puisse être requalifié en CDD.

Le CEE ne peut pas indiquer de période d’essai. Dans le cas contraire il s’agit d’un élément tendant à indiquer que le CEE est en fait un contrat de travail. (nldr: du coup, je crois qu’on est bien tous en CDD mes jeunes gens)

Les termes dans lesquels le contrat est rédigé sont importants:

La mention d’un « salarié », plutôt que d’un « contractant » ou d’un « volontaire » tend à indiquer que le CEE est en fait un contrat de travail, de même que la mention d’un « salaire » plutôt que d’une « indemnité » ou d’une « rémunération »

La mention d’une subordination entre le volontaire et l’association ou entre le volontaire et le directeur est un élément tendant à démontrer une relation de travail.

(nldr: si vous étiez donc « employé » en ces termes en CEE, qui plus est par une « entreprise privée » et non pas par une association, je crois que c’est désormais clair pour tous)


 

Le contrat d’ENGAGEMENT EDUCATIF
(ndlr: où avez-vous lu « contrat de travail »?)


La majorité des
contrats saisonniers dans l’animation (camps de vacances et centres de loisirs), ne sont pas des CDD, mais des CEE (contrat d’engagement éducatif), un type de contrat particulier, qui déroge en grande partie au code du travail et qui a été considéré, le 14 octobre 2010, par un arrêt de la Cour de Justice de l’Union européenne comme « valide mais non conforme »  à la législation européenne du travail

Dans la mesure où il existe donc un certain flou juridique autour de ce contrat, vous trouverez dans le texte ci−dessous, et pour chaque paragraphe, d’une part les contraintes légales minimales prévues à l’origine et d’autre part, des pratiques avérées, plus favorables au salarié, que vous pouvez essayer de faire appliquer à votre cas


Forme du contrat

Le CEE doit indiquer :

  • L’identité des parties et leur domicile
  • La durée du contrat et les conditions de rupture anticipée du contrat
  • Le montant de la rémunération
  • Le nombre de jours travaillés prévus au contrat
  • Le programme indicatif des jours travaillés pendant la période du contrat
  • Les cas dans lesquels une modifcation éventuelle du programme indicatif peut intervenir et la nature de cette modifcation (qui doit être notifée au salarié 7 jours au moins avant la date à laquelle elle doit avoir lieu, sauf pour les cas d’urgence)
  • Les jours de repos
  • Les avantages en nature éventuels et le montant des indemnités dont il bénéficie
  • Le CEE peut indiquer la convention collective applicable dans l’entreprise. Dans ce cas, le salarié pourra se prévaloir des garanties offertes par la convention collective

Rémunération

Dans le cadre d’un CEE la rémunération doit être au minimum de 2,2 fois le SMIC horaire par jour, soit 19.90 euros, quelle que soit la fonction :  direction, animation, assistance sanitaire, etc Il est à noter qu’il s’agit d’une indemnisation

Lorsque les fonctions du titulaire du contrat supposent une présence continue auprès du public accueilli, la nourriture et l’hébergement sont intégralement à la charge de l’organisateur et ne peuvent en aucun cas être considérés comme des avantages en nature

La rémunération peut évidemment être supérieure, elle peut comprendre des primes, elle peut même être équivalente ou supérieure au SMIC


Temps de travaiI

Le titulaire d’un CEE a droit à un repos hebdomadaire dont la durée minimale est de 24 heures consécutives

Il n’existe pas dans les textes réglementant le (!! de mentions concernant la durée maximale d’une journée ou l’obligation d’accorder des pauses

Il peut bien évidemment y avoir des pauses dans une journée Dans de nombreux endroits, les occasionnels (personnes ayant signé un CEE) bénéficient des mêmes pauses et ont des journées de travail de la même durée que les salariés en CDD ou CDI.

Pour mémoire, la convention collective de l’animation stipule que l’amplitude de la journée de travail ne peut excéder 12 heures et qu’elle est coupée par un repos minimum de 45 minutes

(ndlr: Convention Collective de l’Animation à télécharger ici)


Fin de contrat rupture de contrat

En cas de désaccord, le CEEne peut être rompu à l’initiative de l’organisme avant l’échéance du terme, sauf en cas de force majeure, faute grave du titulaire ou impossibilité pour celui−ci à exercer ses fonctions

Les conditions de rupture étant très floues, il faut être vigilant sur les éventuelles conditions supplémentaires figurant sur le contrat »


NDLR: Je crois que ceci permettra à nombreux d’entre nous de changer notre représentation quant à nos contrat CEE, a fortiori quand ceux-ci ne sont pas signés par des associations mais des entreprises privées.

 

Droits au repos en C.E.E.

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ETES VOUS FATIGUES ? DORMEZ VOUS ASSEZ ?
LES TEMPS DE REPOS EN COLO

Résumé et explication du Décret N°2012 – 581 du 26 avril 2012 détaillant les droits de repos des animateurs sous CEE.

Droits au repos en CEE (cliquez sur le lien): version téléchargeable à porter à connaissance de vos employeurs, directeurs, animateurs

Embauché en CEE, l’animateur bénéficie de droit de  :

24h au minimum et consécutives de repos sur une période de 7j.
→ C’est à dire que sur 7 jours de colo vous bénéficiez d’au moins 1 journée de 24h de repos

ET AUSSI

de 11h de repos quotidien MINIMUM par période de 24h

Mais pour ce repos quotidien il peut y avoir dérogation :


Cas 1 : REDUCTION DU TEMPS DE REPOS

On peut REDUIRE ces 11H de repos obligatoires à seulement 8h… mais jamais moins que 8h.
Les heures manquantes (par exemple si vous n’avez que 8h de repos par nuit, vous devez en récupérer 3h) doivent être obligatoirement être récupérées de la façon suivante :1/3 au minimum pendant le séjour, le reste après le séjour


EXEMPLE :

Vous avez un contrat de 7 jours. Vous ne travaillez que 6 jours et avaient 1 jour (24h) de repos.
Durant ces 6 jours, la réunion du soir finit à 23h et vous reprenez votre poste à 7h du matin… vous n’avez alors que 8h de repos  par nuit. Donc 3h à récupérer par jour….

Sur 6j… ça fait 6j x 3h = 18h de repos compensateur à récupérer.

  • 1/3 doivent être pris DURANT le séjour, par période de 4H minimum incompressibles soit: 18 h x 1/3 = 6 heures…→ On doit donc vous donner au moins une ½ journée de 6h de repos (et pas 4h un jour et 2h un autre… puisque c’est 4H IMCOMPRESSIBLES)

ATTENTION : Si on vous donne du « repos compensateur » une « nuit » du genre de 1h du mat à 9h… ce n’est pas du tout 8h de repos compensateur !!! Le repos, la nuit, c’est normal, ça s’appelle du sommeil. Le repos compensateur doit avoir lieu à la place de temps de TRAVAIL.

  • Les 2/3 restants peuvent vous être donnés comme REPOS COMPENSATEUR après le séjour. Soit dans notre exemple :

18h x 2/3 : 12h = une journée de plus à votre contrat.

→ Donc si la colo finit le 1 août, votre contrat lui, ne finit que le 2 août.


CAS 2 : SUPPRESSION DU TEMPS DE REPOS

Si vous devez être présents sur la colo en permanence (ex  : gardes de nuit, etc)
ou SI ON VOUS DONNE MOINS DE 8H DE REPOS CONSÉCUTIVES entre la fin officielle de la réunion du soir et le début de votre prise de poste le lendemain matin  :

ON CONSIDÈRE ALORS QUE VOS 11H DE REPOS SONT TOTALEMENT SUPPRIMÉES (même si vous n’avez eut que 5h de repos entre la fin de la réunion d’équipe à 2h du mat et votre prise de poste le lendemain à 7h)

Dans ce cas c’est bien 11H de REPOS PAR JOUR qu’on doit vous donner à rattraper.

EXEMPLE :

Pour un contrat de 7 jours, vous travaillez 6 jours (+1J de repos), si l’horaire de fin de réunion dépasse 23h alors que vous devez être à 7h au petit déj → vous avez 11H de repos à récupérer par jour.

PAS MOINS : C’EST 8H MINIMUM OU RIEN

6 J x 11H = 66H de repos à récupérer dont

→ 16h minimum à prendre DURANT le séjour par période de 4H au minimum et consécutives !
Donc au pire des cas, vous devez avoir 4 demi journée de 4H de repos (4x4H = 16h)
RAPPEL : du repos compensateur donné sur des heures de sommeil de nuit, c’est une arnaque. Le repos, c’est à la place de temps de travail.

Le reste … 50h sont à récupérer après le séjour.

Or 50 H = 24h (= 1 journée) + 24h (= 1 journée) + 2h ( = …. 1 journée aussi!)

→ Vous avez donc 3 jours de repos compensateur à prendre après le séjour. Si la colo finit le 1 août, votre contrat lui s’étend jusqu’au 4 août.


A SAVOIR :

Durant ces journées de repos compensateur ajoutés au contrat après la fin de séjour :

  • L’employeur n’est pas tenu de vous payer ces jours de repos.
  • Par contre vous n’avez pas à rester sur le centre pour ranger la colo après le 1 août... sinon ce n’est pas du repos mais du travail, si c’est le cas, vous devez être payé pour.
  • Vous n’êtes pas tenu de rester sur la colo… vous pouvez rentrer chez vous.

Par contre étant encore sous contrat :

  • Vous ne pouvez pas repartir sur une autre colo avec un autre employeur avant de 5 août, puisque votre contrat finit le 4 août (par exemple)
  • Vous pouvez être (à vérifier) couvert en cas d’accident quand vous rentrez chez vous (par exemple accident de voiture), puisque vous êtes sous contrat de travail, et donc être au régime de l’accident du travail (bien plus avantageux que le système de sécu perso)… mais pas en ouvrant une bierre dans le canap une fois rentré

ps : Si votre contrat n’est pas de 1 semaine (7 jours) mais de N semaines (7 x N jours), gardez le même raisonnement et multipliez toutes les quantités par N